Depuis plusieurs années je pratique le débat mathématique libre de Paul Le Bohec. C’est très enrichissant pour tout le monde dans la classe. Je ne me vois pas comment faire autrement que par cette pratique les mathématiques dans la classe.

Mais voilà que cette année, cela ne prend pas aussi bien que je le souhaiterais. Me voilà donc obligé de modifier ma manière de faire.J’ai donc un moment de mathématique de 1h journalière dans la classe. Je me dois de l’organiser autrement.

1. Laisser le temps

Tout d’abord je me dois de laisser à chacun d’apprendre à son rythme. L’apprentissage se doit être respectueux des avancées des enfants. Ma classe étant très hétérogène il me faut une grande flexibilité dans les pratiques.

Pour cela je vais explorer les différentes entrées possibles dans les apprentissages.

• Par le fichier notamment, car cela est bien instauré dans la classe.
• Par la manipulation également, il est important que l’enfant se confronte au réel.
• Par la recherche individuelle, pour explorer plus en profondeur les notions.
• Par le conflit socio-cognitif essentiel pour se confronter aux représentations de chacun et ainsi construire les notions essentielles dans l’argumentation et ainsi construire les apprentissages.

2. Quand peut-on rencontrer les mathématiques dans la classe ?

D’abord pendant la réunion du matin selon ce que les enfants apportent.

Un exemple récent a vu un enfant chercher le montant d’un achat futur pour la classe.

Pendant les sorties, où les rencontres avec les mathématiques sont infinies.

La correspondance est aussi un moment qui permet cette recherche en maths. Nous pouvons envoyer des petits problèmes en classe ou des recherches que nous avons faites ou en recevoir.

Les mathématiques se retrouvent aussi dans les problèmes du quotidien à résoudre collectivement.

Chaque nouvelle occasion est bonne à explorer.

3. La place de l’adulte

L’adulte devra sauter sur toutes les occasions à explorer. Ce sera sa part. Inciter, explorer, titiller, corriger, proposer. Toutes ces facettes seront importantes pour que les enfants soient pleinement investis dans les mathématiques.

4. Organisation en ateliers tournants

Maintenant que les bases sont posées, voici l’organisation à laquelle j’ai pensé :

Des ateliers tournants, où chacun passe dans l’heure. 3 ateliers seront en autonomie et un autre sera dirigé par l’adulte.

Ces ateliers changeront toutes les semaines afin de laisser le temps aux enfants de bien s’entrainer et d’investir les connaissances abordées.

• Groupes de 6 enfants constitués par le sociogramme
• Atelier entrainement : fichiers de numération, tables d’additions et de multiplications, problèmes, calculs posés
• Atelier de géométrie : compas libre, règle libre.
• Atelier de recherche mathématique sur un sujet.
• Atelier dirigé par l’adulte selon les besoins de chaque groupe.

Chaque rotation durera 15 minutes.

Pour que cela fonctionne il faut des habitudes de travail et une autonomie importante de la part des enfants. Commencer cela en cette période me semble approprié, en effet les enfants ont assimilé les principes de la classe.

Une fiche explicative de chaque atelier sera affichée au tableau.

5. Bilan

D’ici le mois de février, je ferai un bilan de cette organisation afin d’évaluer si cela a été bénéfique autant au niveau de l’ambiance de classe que des apprentissages. Le fait de travailler par petits groupes me semble plus efficace en règle générale.

Annexe: affichage